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Vivre au présent

5 janvier 2012

Bonnes résolutions :

L’habitude de prendre, en début d’année, de « bonnes résolutions » est une coutume fort ancienne de la civilisation occidentale.

Par définition, la « bonne résolution » est une contrainte que l’on souhaite s’imposer car elle correspond à quelque chose que l’on souhaite accomplir alors qu’on n’a pas réussi à le faire jusque là ; on se promet alors que « cette fois, on va s’y tenir ! ».

Seulement, si l’on en croit par exemple une étude réalisée en 2009 par le professeur Wiseman de l’université d’Hertfordshire sur 3000 personnes, le taux de réalisation est d’environ 12%. Pas encourageant.

Alors, que faire ? Renoncer à modifier son comportement par la volonté, s’en tenir à ce que l’on sait faire, à ce que l’on accomplit de bien, afin de ne pas entretenir une image négative de soi ? Ce n’est pas a priori une mauvaise idée que de s’aimer pour ce que l’on est au lieu de se détester pour ce que l’on n’est pas. Voici donc l’une des réponses courantes : laissez tomber les bonnes résolutions !*

 

Moi, je suis dans l’autre camp, celui qui dit : mais si, on peut changer. Notre échec, l’année dernière (ou le fait que l’on n’a jamais commencé …!) peut s’analyser. Et si l’on décidait d’être patient et compréhensif envers soi-même, au lieu de vouloir tout, tout de suite ? Et si l’on décidait d’aborder un changement après l’autre, avec de toutes petites étapes, un tout petit progrès à la fois ? En se félicitant de chaque pas accompli ? En comptant sur la force de l’habitude, sur le temps, pour faire de ces changements une seconde nature ?

 

Oui, on peut changer. Il y a des clés.

-         Réduisez les étapes du changement à de petits pas. Ce doit être facile.

Vous voulez vous mettre au sport ? Mettez vos baskets et sortez, seulement cinq minutes ! Ou moins, si cela vous semble déjà trop.

-         Implantez ce « petit pas » patiemment, il faut du temps pour qu’il devienne une habitude…

-         Changez maintenant. Pas demain.

-         Aujourd’hui, vous avez craqué ? demain est un autre jour où tout est de nouveau possible

-         Aujourd’hui vous êtes fier de vous ? n’oubliez pas de vous féliciter !

 

Bonne année !

 

_____________________________

 

* C’est par exemple la réponse exprimée par Caroline Eliacheff dans sa chronique matinale du mercredi 4 janvier sur France culture. S’appuyant sur le concept psychanalytique de « jouissance », qui est un « faux ami » puisque désignant une contre-volonté inconsciente nous portant vers ce qui s’oppose à la vie, elle pose notre incapacité à modifier notre comportement par la force de la volonté. Elle conseille de nous focaliser sur nos réalisations positives afin de protéger notre estime de soi et d’attendre d’être contraints par la nécessité à changer de comportement ou accomplir les tâches en retard…

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30 novembre 2011

En cas d’urgence

Voici un bon truc à essayer quand vous vous sentez sur le point de craquer, en cas de panique ou de colère sur le point d’exploser. Il a de plus l’avantage d’être totalement discret, et de pouvoir être pratiqué face à ce qui vous stresse, si la situation ne vous permet pas de fuir…

 

Trois phases :

 

1/ Prendre une inspiration profonde, retenir l’air pendant une dizaine de secondes. Puis souffler très, très lentement, pendant que vous détendez volontairement épaules, bras et mains.

 

2/ Prendre une inspiration profonde, retenir l’air pendant une dizaine de secondes. Puis souffler très, très lentement, pendant que vous détendez volontairement cette fois, le visage, front et mâchoires particulièrement.

 

3/ reprenez le cours de vos occupations, mais en en ralentissant le rythme, et en parlant moins fort si vous avez à parler. La vie peut être belle comme elle peut être compliquée, et on y rencontre parfois des scènes comme celle-ci, dont il faut savoir profiter pour...reprendre souffle...!

Halo autour du soleil 9

 

24 novembre 2011

Confiance en soi, harmonie, optimisme

J’ai regardé l’émission d’Arte « Quand l’esprit guérit le corps » diffusée mardi soir 22 novembre, et j’invite tous ceux qui passent par ce blog à temps à le faire. Comme toujours j’y retrouve confirmation de tout ce à quoi je crois : que nous n’allons bien que si nous nous mettons volontairement du côté de la vie.

 

Par exemple j’y ai écouté le professeur Gerald Hüther, neurobiologiste à l’université de Göttingen-Heidelberg. Il dit ceci :

Pour guérir, tout être humain a essentiellement besoin de trois éléments, de trois formes de confiance :

-         le sentiment que l’on peut agir, que l’on peut faire quelque chose, le sentiment de sa compétence : la confiance en soi

-         la certitude, que l’on perd en grandissant la plupart du temps, que si l’on n’y arrive pas seul, quelqu’un va venir nous aider à aller mieux

-         et un sentiment propre à l’humain, plus difficile à décrire, plus spirituel, lié à la foi, sentiment que l’on fait partie de ce monde, et que les choses vont s’arranger.

 

Ceux qui pratiquent la sophrologie y reconnaitront à coup sûr nos trois qualités, dont l’évocation clôt rituellement les séances : confiance en soi, perception de l’harmonie (entre soi et le monde, et en soi), optimisme. Ce qu’elles représentent est fondamental. A nous de les découvrir en nous au fil du temps, de les rechercher, de nous les incorporer.

 

Trois qualités à cultiver absolument, ce n’est pas moi qui le dis, non seulement pour vivre bien, mais pour survivre  en cas de coup dur.

Voici un graphisme acodero, qui exprime si bien que pour se porter bien il faut se mettre en accord avec le mouvement global de la vie, la vraie, la profonde, au-delà des dysfonctionnements imposés à notre pauvre terre par ces fous d'humains... 

17 novembre 2011

La pensée positive (Aco, si tu passes par là…)

La forme grammaticale de vos pensées influence vos émotions. Si vous vous dites, par exemple, « je ne suis pas, ou plus, triste », vous tournez vos pensées vers la tristesse, c’est aussi simple que cela. Essayez donc de vous dire « je ne pense pas à un camion rouge », vous y penserez automatiquement, mécaniquement !

Inversement, penser « je vais bien, tout va bien » (je choisis exprès cette formule qui a été tellement caricaturée) tourne votre esprit vers le fait que le bon, le bonheur, la paix, existent. Cela n’exclut pas que vous puissiez ressentir douloureusement que le « je » de la phrase est trop loin de ressentir ce bon et ce bien. C’est seulement une partie du chemin qui est faite. Il reste à faire…beaucoup de choses !

-         Choisir une phrase à laquelle vous puissiez croire du fond du cœur : « grâce à ma démarche personnelle, chaque jour je progresse vers le bien-être, le calme, l’harmonie » …

-         Ne pas oublier que nous sommes une unité corps-esprit, soigner le corps, respirer, bouger, manger pour le mieux…

 

Alors, vous pourrez réellement utiliser cet outil puissant, la pensée positive : prononcer volontairement, chaque jour, plusieurs fois par jour, cette phrase de votre invention, qui vous convient, qui vous soutiendra dans votre recherche.

10 octobre 2011

Jean Dujardin est un sage…

Dans l’entretien publié par Télérama, Jean Dujardin confie qu’il utilise une méthode, pour regarder en face ses tourments et s’en libérer. Cette méthode, les pratiquants de sophrologie la connaissent : il s’agit de donner un visage aux voix intérieures qui vous parasitent. C’est le « visiteur » de mes histoires.

" J’ai eu une éducation chrétienne très forte. Un père athée, mais une mère très pieuse, pas une bigote, mais une femme formidable, foncièrement chrétienne, et il a fallu suivre. Communion, profession de foi, confirmation…On en parle souvent, avec mes frères : « Quand même, on se le traîne un peu, le bonheur triste de cette éducation ». Faut faire attention, ça peut donner des gens freinés trop longtemps, qui pètent les plombs ! Mais, depuis le film de Blier [Le bruit des glaçons] j’ai trouvé une méthode : j’humanise mes tourments. Ma culpabilité, je la dessine. Elle devient un personnage qui vient me voir pour me demander des comptes : « Tu profites un peu trop, non ? Tu ne crois pas qu’il y en a qui n’ont pas ta chance ? » Et là, ce « personnage », je le vire : « Dégage, je n’ai rien fait de mal »…"

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6 octobre 2011

Avez-vous lu le célèbre discours de Steve Jobs?

Avez-vous lu le célèbre discours de Steve Jobs? Actualité oblige, peut-être. Dans le cas contraire, cela vaut la peine d'être fait. Voici :

Le 12 juin 2005, Steve Jobs (PDG-fondateur d’Apple et de Pixar) fait aux diplômés de Stanford l’extraordinaire discours suivant.

Traduction en français

«C’est un honneur de me trouver parmi vous aujourd’hui et d’assister à une remise de diplômes dans une des universités les plus prestigieuses du monde. Je n’ai jamais terminé mes études supérieures. A dire vrai, je n’ai même jamais été témoin d’une remise de diplômes dans une université. Je veux vous faire partager aujourd’hui trois expériences qui ont marqué ma carrière. C’est tout. Rien d’extraordinaire. Juste trois expériences.


« Pourquoi j’ai eu raison de laisser tomber l’université »

La première concerne les incidences imprévues. J’ai abandonné mes études au Reed College au bout de six mois, mais j’y suis resté auditeur libre pendant dix-huit mois avant de laisser tomber définitivement. Pourquoi n’ai-je pas poursuivi ?

Tout a commencé avant ma naissance. Ma mère biologique était une jeune étudiante célibataire, et elle avait choisi de me confier à des parents adoptifs. Elle tenait à me voir entrer dans une famille de diplômés universitaires, et tout avait été prévu pour que je sois adopté dès ma naissance par un avocat et son épouse. Sauf que, lorsque je fis mon apparition, ils décidèrent au dernier moment qu’ils préféraient avoir une fille. Mes parents, qui étaient sur une liste d’attente, reçurent un coup de téléphone au milieu de la nuit : « Nous avons un petit garçon qui n’était pas prévu. Le voulez-vous ? » Ils répondirent : « Bien sûr. » Ma mère biologique découvrit alors que ma mère adoptive n’avait jamais eu le moindre diplôme universitaire, et que mon père n’avait jamais terminé ses études secondaires. Elle refusa de signer les documents définitifs d’adoption et ne s’y résolut que quelques mois plus tard, quand mes parents lui promirent que j’irais à l’université.
Dix-sept ans plus tard, j’entrais donc à l’université. Mais j’avais naïvement choisi un établissement presque aussi cher que Stanford, et toutes les économies de mes parents servirent à payer mes frais de scolarité. Au bout de six mois, je n’en voyais toujours pas la justification. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie et je n’imaginais pas comment l’université pouvait m’aider à trouver ma voie. J’étais là en train de dépenser tout cet argent que mes parents avaient épargné leur vie durant. Je décidai donc de laisser tomber. Une décision plutôt risquée, mais rétrospectivement c’est un des meilleurs choix que j’aie jamais faits. Dès le moment où je renonçais, j’abandonnais les matières obligatoires qui m’ennuyaient pour suivre les cours qui m’intéressaient.

Tout n’était pas rose. Je n’avais pas de chambre dans un foyer, je dormais à même le sol chez des amis. Je ramassais des bouteilles de Coca-Cola pour récupérer le dépôt de 5 cents et acheter de quoi manger, et tous les dimanches soir je faisais 10 kilomètres à pied pour traverser la ville et m’offrir un bon repas au temple de Hare Krishna. Un régal. Et ce que je découvris alors, guidé par ma curiosité et mon intuition, se révéla inestimable à l’avenir. Laissez-moi vous donner un exemple : le Reed College dispensait probablement alors le meilleur enseignement de la typographie de tout le pays. Dans le campus, chaque affiche, chaque étiquette sur chaque tiroir était parfaitement calligraphiée. Parce que je n’avais pas à suivre de cours obligatoires, je décidai de m’inscrire en classe de calligraphie. C’est ainsi que j’appris tout ce qui concernait l’empattement des caractères, les espaces entre les différents groupes de lettres, les détails qui font la beauté d’une typographie. C’était un art ancré dans le passé, une subtile esthétique qui échappait à la science. J’étais fasciné.

Rien de tout cela n’était censé avoir le moindre effet pratique dans ma vie. Pourtant, dix ans plus tard, alors que nous concevions le premier Macintosh, cet acquis me revint. Et nous l’incorporâmes dans le Mac. Ce fut le premier ordinateur doté d’une typographie élégante. Si je n’avais pas suivi ces cours à l’université, le Mac ne posséderait pas une telle variété de polices de caractères ni ces espacements proportionnels. Et comme Windows s’est borné à copier le Mac, il est probable qu’aucun ordinateur personnel n’en disposerait. Si je n’avais pas laissé tomber mes études à l’université, je n’aurais jamais appris la calligraphie, et les ordinateurs personnels n’auraient peut-être pas cette richesse de caractères. Naturellement, il était impossible de prévoir ces répercussions quand j’étais à l’université. Mais elles me sont apparues évidentes dix ans plus tard.

On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains événements dans le futur ; c’est après coup seulement qu’apparaissent les liens. Vous pouvez seulement espérer qu’ils joueront un rôle dans votre avenir. L’essentiel est de croire en quelque chose – votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette attitude a toujours marché pour moi, et elle a régi ma vie.

 

« Pourquoi mon départ forcé d’Apple fut salutaire “

Ma deuxième histoire concerne la passion et l’échec. J’ai eu la chance d’aimer très tôt ce que je faisais. J’avais 20 ans lorsque Woz [Steve Wozniak, le co-fondateur d’Apple N.D.L.R.] et moi avons créé Apple dans le garage de mes parents. Nous avons ensuite travaillé dur et, dix ans plus tard, Apple était une société de plus de 4 000 employés dont le chiffre d’affaires atteignait 2 milliards de dollars. Nous venions de lancer un an plus tôt notre plus belle création, le Macintosh, et je venais d’avoir 30 ans.

C’est alors que je fus viré. Comment peut-on vous virer d’une société que vous avez créée ? C’est bien simple, Apple ayant pris de l’importance, nous avons engagé quelqu’un qui me semblait avoir les compétences nécessaires pour diriger l’entreprise à mes côtés et, pendant la première année, tout se passa bien. Puis nos visions ont divergé, et nous nous sommes brouillés. Le conseil d’administration s’est rangé de son côté. C’est ainsi qu’à 30 ans je me suis retrouvé sur le pavé. Viré avec perte et fracas. La raison d’être de ma vie n’existait plus. J’étais en miettes.

Je restais plusieurs mois sans savoir quoi faire. J’avais l’impression d’avoir trahi la génération qui m’avait précédé – d’avoir laissé tomber le témoin au moment où on me le passait. C’était un échec public, et je songeais même à fuir la Silicon Valley. Puis j’ai peu à peu compris une chose – j’aimais toujours ce que je faisais. Ce qui m’était arrivé chez Apple n’y changeait rien. J’avais été éconduit, mais j’étais toujours amoureux. J’ai alors décidé de repartir de zéro.

Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais mon départ forcé d’Apple fut salutaire. Le poids du succès fit place à la légèreté du débutant, à une vision moins assurée des choses. Une liberté grâce à laquelle je connus l’une des périodes les plus créatives de ma vie.

Pendant les cinq années qui suivirent, j’ai créé une société appelée NeXT et une autre appelée Pixar, et je suis tombé amoureux d’une femme exceptionnelle qui est devenue mon épouse. Pixar, qui allait bientôt produire le premier film d’animation en trois dimensions, Toy Story , est aujourd’hui la première entreprise mondiale utilisant cette technique. Par un remarquable concours de circonstances, Apple a acheté NeXT, je suis retourné chez Apple, et la technologie que nous avions développée chez NeXT est aujourd’hui la clé de la renaissance d’Apple. Et Laurene et moi avons fondé une famille merveilleuse.

Tout cela ne serait pas arrivé si je n’avais pas été viré d’Apple. La potion fut horriblement amère, mais je suppose que le patient en avait besoin. Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je faisais qui m’a permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que l’on aime et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence, et la seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. C’est comme en amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore avec le temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez.

« Pourquoi la mort est la meilleure chose de la vie »

Ma troisième histoire concerne la mort. A l’âge de 17 ans, j’ai lu une citation qui disait à peu près ceci : « Si vous vivez chaque jour comme s’il était le dernier, vous finirez un jour par avoir raison. » Elle m’est restée en mémoire et, depuis, pendant les trente-trois années écoulées, je me suis regardé dans la glace le matin en me disant : « Si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, est-ce que j’aimerais faire ce que je vais faire tout à l’heure ? » Et si la réponse est non pendant plusieurs jours à la file, je sais que j’ai besoin de changement.

Avoir en tête que je peux mourir bientôt est ce que j’ai découvert de plus efficace pour m’aider à prendre des décisions importantes. Parce que presque tout – tout ce que l’on attend de l’extérieur, nos vanités et nos fiertés, nos peurs de l’échec – s’efface devant la mort, ne laissant que l’essentiel. Se souvenir que la mort viendra un jour est la meilleure façon d’éviter le piège qui consiste à croire que l’on a quelque chose à perdre. On est déjà nu. Il n’y a aucune raison de ne pas suivre son cœur.

Il y a un an environ, on découvrait que j’avais un cancer. A 7 heures du matin, le scanner montrait que j’étais atteint d’une tumeur au pancréas. Je ne savais même pas ce qu’était le pancréas. Les médecins m’annoncèrent que c’était un cancer probablement incurable, et que j’en avais au maximum pour six mois. Mon docteur me conseilla de rentrer chez moi et de mettre mes affaires en ordre, ce qui signifie : « Préparez-vous à mourir. » Ce qui signifie dire à ses enfants en quelques mois tout ce que vous pensiez leur dire pendant les dix prochaines années. Ce qui signifie essayer de faciliter les choses pour votre famille. En bref, faire vos adieux.

J’ai vécu avec ce diagnostic pendant toute la journée. Plus tard dans la soirée, on m’a fait une biopsie, introduit un endoscope dans le pancréas en passant par l’estomac et l’intestin. J’étais inconscient, mais ma femme, qui était présente, m’a raconté qu’en examinant le prélèvement au microscope, les médecins se sont mis à pleurer, car j’avais une forme très rare de cancer du pancréas, guérissable par la chirurgie. On m’a opéré et je vais bien.

Ce fut mon seul contact avec la mort, et j’espère qu’il le restera pendant encore quelques dizaines d’années. Après cette expérience, je peux vous le dire avec plus de certitude que lorsque la mort n’était pour moi qu’un concept purement intellectuel : personne ne désire mourir. Même ceux qui veulent aller au ciel n’ont pas envie de mourir pour y parvenir. Pourtant, la mort est un destin que nous partageons tous. Personne n’y a jamais échappé. Et c’est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux. C’est le facteur de changement de la vie. Elle nous débarrasse de l’ancien pour faire place au neuf. En ce moment, vous représentez ce qui est neuf, mais un jour vous deviendrez progressivement l’ancien, et vous laisserez la place aux autres. Désolé d’être aussi dramatique, mais c’est la vérité.

Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire.

Dans ma jeunesse, il existait une extraordinaire publication The Whole Earth Catalog, l’une des bibles de ma génération. Elle avait été fondée par un certain Stewart Brand, non loin d’ici, à Menlo Park, et il l’avait marquée de sa veine poétique. C’était à la fin des années 1960, avant les ordinateurs et l’édition électronique, et elle était réalisée entièrement avec des machines à écrire, des paires de ciseaux et des appareils Polaroid. C’était une sorte de Google en livre de poche, trente-cinq ans avant la création de Google. Un ouvrage idéaliste, débordant de recettes formidables et d’idées épatantes.

 

Stewart et son équipe ont publié plusieurs fascicules de The Whole Earth Catalog. Quand ils eurent épuisé la formule, ils sortirent un dernier numéro. C’était au milieu des années 1970, et j’avais votre âge. La quatrième de couverture montrait la photo d’une route de campagne prise au petit matin, le genre de route sur laquelle vous pourriez faire de l’auto-stop si vous avez l’esprit d’aventure. Dessous, on lisait : « Soyez insatiables. Soyez fous. » C’était leur message d’adieu. Soyez insatiables. Soyez fous. C’est le vœu que j’ai toujours formé pour moi. Et aujourd’hui, au moment où vous recevez votre diplôme qui marque le début d’une nouvelle vie, c’est ce que je vous souhaite.

Soyez insatiables. Soyez fous.

Merci à tous.»

(Traduction Anne Damour)

6 octobre 2011

Uen image qui me plaît au point d'en faire un exercice...

AcoGerberaAvril2011Admirez cette image produite par Acodero graphisme. Elle me plaît beaucoup, j'y vois une évocation de ce que je ressens lorsque, à la fois calme et plein d'énergie, l' esprit réside dans le corps au repos, conscient de lui-même, du corps qui le porte, de ses structures, de ses vibrations. Image pour moi de la sérénité et de la force tranquille.    

6 octobre 2011

Recommandé par Santé magazine!

Santé magazine propose ce mois-ci un dossier : Vaincre le stress et l’anxiété, avec des solutions naturelles. Les propositions d’exercice de sophrologie y ont la part belle ! (Vous y trouverez aussi des conseils d’alimentation, de phytothérapie ou d’homéopathie).

Et ceux d’entre vous qui ont un peu d’entraînement reconnaîtront leurs pratiques.

Ainsi, au chapitre « je rumine tout le temps », ce qui est proposé est : asseyez-vous, prenez conscience de vos appuis, de chaque appui, respirez en conscience et vivez ces appuis, l’action de la pesanteur sur le corps. Cet exercice de « pleine conscience » (mindfullness) est le début de beaucoup de nos séances, Santé magazine en fait un outil à lui seul , avec raison !

« J’ai des palpitations » : pratiquer la respiration IRTER 8 fois de suite (inspir 4-5 secondes, retenir le souffle 4-5 secondes, expir  5 secondes, pause poumons vides 5 secondes). Autre exercice : simplement, être debout et ressentir l’ancrage dans le sol, le contact avec la terre.

« Il me faut absolument récupérer ma forme » : s’installer au calme, centrer son attention au niveau du ventre « comme si vous vous y reposiez vous-même », je dis souvent « habiter le ventre », sentir, visualiser l’énergie qui y réside, la laisser se répandre en soi.

 

Vous connaissez vos outils, vos techniques ; je suis toujours heureuse de trouver dans la presse ou ailleurs un discours semblable au mien : ces techniques simples suffisent à améliorer la vie, si on prend le temps de les pratiquer, d’en faire un entraînement.  

8 septembre 2011

Une autre image pour accompagner la respiration

Lors de vos « pauses respiration », que je vous souhaite nombreuses, vous pouvez fermer les yeux et, derrière vos paupières closes, suivre le dessin symbolique de l’infini, le dessiner du regard.infini

C’est, comme pour toutes les images accompagnant un exercice respiratoire, une manière de fixer l’attention, d’éloigner les préoccupations quotidiennes. Essayez : la forme induit un bercement tout-à-fait agréable !   

C’est aussi un peu plus que cela. Vous vous apercevrez que vous avez tendance à respirer plutôt d’une narine, puis de l’autre. Cela rejoint l’exercice du triangle que je vous proposais il y a quelques temps. Voici donc, en douceur, un autre moyen d’exercice alterné cerveau-droit, cerveau-gauche, un autre outil d’équilibre.

5 septembre 2011

Rentrer en beauté

L'art rend-il heureux? Vous savez déjà que la contemplation intérieure de la joie, de l'harmonie, agit positivement sur le moral et sur le corps. Que de grâce et de paix dans ce pavot blanc d'Acodero!

Acodero Pavot Blanc Aout 2011

L'art rend-il heureux? C'est le thème du dossier de Arts Magazine de septembre. Un dossier autour du livre déjà ancien de Christophe André, De l'art du bonheur (2009). Regards sur quelques oeuvres pour nous parler de ce qui favorise notre bonheur...

Extrait : "J'ai coutume de dire à mes patients quand ils sont en souffrance qu'il y a trois choses qui peuvent soigner : les médicaments, la psychothérapie et le style de vie. Dans le style de vie, on peut regrouper l'alimentation, l'exercice physique, les techniques de pacification du corps (yoga, taichi, méditation) et le contact avec la nature et la beauté. Voir de l'art, c'est donc un acte d'hygiène, une façon de prendre soin de soi! La confrontation à ce qui est beau, apaisant ne guérit pas un état dépressif grave. Mais cela favorise les chances de guérir. Sur le court terme, le plus puissant remède, ce sont les médicaments, mais sur le long terme, ce peut être d'aller aux expositions!"

A propos de Christophe André : il vient de rouvrir son blog, Psycho Actif, qui était en jachère depuis le début de l'année.

 

 

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